En mars dernier, j'avais été très secoué par l'essai publié par Charles Eisenstein intitulé Le Couronnement traduit par mon amie Marianne Souliez :
http://mariannesouliez.com/2020/03/31/le-couronnement/
source originale : https://charleseisenstein.org/essays/the-coronation/
Charles Eisenstein disait alors :
"Combien de vie voulons-nous sacrifier sur l’autel de la sécurité ? Si cela nous permet d’être plus en sécurité, voulons-nous vivre dans un monde où les êtres humains ne se retrouvent jamais en groupe ? Voulons-nous porter des masques en public en permanence ? Voulons-nous subir un examen médical à chaque voyage, si cela peut sauver tant de vies par année ? Sommes-nous prêts à accepter la médicalisation de la vie entière, en cédant toute souveraineté sur notre corps à des autorités médicales (choisies par des autorités politiques) ? Voulons-nous que chaque événement soit un événement virtuel ? Dans quelle mesure sommes-nous prêts à vivre dans la peur ?
Le coronavirus finira par disparaître, mais la menace de maladie infectieuse est permanente. Notre réponse à cette menace trace notre route vers l’avenir. La vie publique, la vie communautaire, l’aspect physique de la vie en commun se sont progressivement réduits sur plusieurs générations. Au lieu de faire nos courses dans des magasins, nous nous faisons livrer à domicile. Au lieu de bandes d’enfants qui jouent dehors, nous avons des invitations à venir jouer et des aventures numériques. Au lieu de la place publique, nous avons le forum en ligne. Souhaitons-nous continuer à nous isoler chaque fois un peu plus les uns des autres et du monde ?"
Il est pourtant relancé depuis quelques jours par le Professeur Michaël Peyromaure, chef du service d’urologie de l’hôpital Cochin (Paris).
Il estime que « le confinement va faire des dégâts absolument considérables » qui va « ruiner des millions de Français». Il comprend que ses confères des services de réanimation alertent sur la situation sanitaire, mais « pas au point d’arrêter un pays:
"Le confinement va faire des dégâts absolument considérables, des dégâts nationaux. On se rendra compte un jour ou l’autre quand on fera le bilan que pour sauver 10 000, 20 000 ou 30 000 vies, je ne sais pas, qui sont certes dramatiques, mais qui restent assez peu par rapport à la population, on aura ruiné des millions de Français", estime le médecin.
Il dit : "Nous avons sacrifié l'amour de la Vie à la peur de la mort".
Ce comportement a été global sur pratiquement toute la planète à l'exception de la Suède qui a semblé revenir en arrière dernièrement avec la déclaration du Roi de Suède qui a déclaré : "Nous nous sommes trompés".
Entre les déclarations des uns et des autres, interprétant en fonction de leur vision du monde la position qui avait été prise par la Suède, j'avoue ne pas être en mesure d'avoir une position claire.
Seul un débat démocratique pourra trancher sur une sujet aussi complexe et sensible.
Cela me semble très prétentieux de penser que nous allons éliminer ce virus. La Nature est bien plus puissante que nous autres, pauvres mortels. C'est dramatique pour toutes les personnes qui en meurent et j'adresse toute ma compassion aux personnes qui ont perdu des proches ou bien qui continuent à souffrir de symptômes longs.
Mais le seul moyen à long terme de lutter contre ces pandémies est d'arrêter la destruction des habitats sauvages et de la biodiversité. Sans parler de tous les virus et bactéries qui risquent de sortir du pergélisol en cours de dégel.
Voici son interview par David Pujadas sur LCI le jeudi 28 janvier 2021 :