[Cet article a déjà été publié en mai dernier sur mon ancien blog :
https://notre-essenciel.blogspot.com/2020/05/le-mythe-de-la-conspiration-de-charles.html
J'ai revu ici mon introduction, et la traduction a été actualisée par mon amie Marianne Souliez.]
Je partage avec vous ci-dessous la traduction d'un essai de Charles Eisenstein paru en mai dernier, sur le thème sensible du Mythe du Complot. Ce thème est d'autant plus d'actualité en ce temps de grandes incertitudes, que la défiance de la population envers toute forme d'autorité est de plus en plus forte et que la recherche hâtive d'explications sur ce qui nous arrive peut parfois mener à de grandes confusions. Dans cette zone de turbulences, sur cette frontière subtile entre vraies et fausses vérités, Charles nous encourage globalement à plus de vigilance.
Si évoquer la théorie du complot permet souvent pour certaines personnes de clore toute discussion sur des thèmes qui remettent en cause le paradigme et le Système actuels, mettre la responsabilité de tous nos maux sur des groupes d'individus identifiés est souvent un moyen simplificateur pour éviter de nous remettre individuellement et collectivement en question.
Peut-être que la meilleure façon de nous comprendre mutuellement, c'est tout simplement d'expérimenter l'empathie ? En effet, imaginons que, quittant un instant nos certitudes, nous essayions de nous mettre dans la peau de cet.te Autre, nous nous apercevrions alors que l'Autre n'est pas si différent de Moi et que la Vérité est souvent au milieu du chemin.
Et pour Charles, une bonne part de la dystopie de contrôle, en cours de mise en œuvre, vient de ce qu'il appelle la mythologie de la Séparation : moi séparé de vous, la matière séparée de l'esprit, l’Humain séparé de la Nature.
C'est tout à fait souhaitable, car c'est ce qui fait une démocratie.
Ce qui est regrettable, c'est de ne pas avoir de respect pour les personnes qui pensent différemment de nous.